Nouvelle carrière pour notre Marianne

On se souvient de Gabriel qui en avait fait son ordinaire, de son intérieur spartiate d’un bleu incroyablement bleu à la sellerie tout aussi désuète et pas coordonnée pour un sou. De sa façon de se tortiller dans les ascendances quand, bien mené, il montait l’air de rien; l’arme ultime n’avait pas à rougir face à plus moderne que lui. Gabriel avait raison ; en solo, ça marchait bien.

En duo aussi, il savait réserver des plaisirs insoupçonnés. Sans volets, une finesse de quarante virgule cinq et savait s’arrêter là où il fallait pour refaire le plein. Par manque de prestige, sans doute, et par un aspect sans aucun doute vieillot, Mike Tango était un peu le mal-aimé de la flotte. Certes, il fallait un pilote décidé aux commandes. Le Marianne n’aimait pas l’indécision ; impossible de prétendre qu’une manœuvre n’était pas vraiment voulue.


Il a rendu au club un service inestimable enchaînant les rotations pour les VI quand l’instruction mobilisait les autres machines. Pas mal d’amis et membres de ma famille ont fait leur premier (et souvent unique) avec lui.


Mike Tango est parti à l’est, loin, découvrir une campagne nouvelle où on parle une autre langue mais où ses occupants lui diront la même chose : « on est bien là-haut ! »

  • Date d’achat : 1992
  • Prix d’achat : 200 000 Francs français
  • Prix de vente : quand on aime…